Bonjour à tous

Microsoft ne soutient plus XP. Donc à part la gendarmerie nationale que cela fait sourire (une fois de plus nos gendarmes ont été clairvoyants), les autres utilisateurs (environ 30 à 40 % du parc) vont souffrir:

  • soit financièrement : il faut passer à Windows 7 (ou pire à Windows 8) mais aussi changer beaucoup d’applications, en particulier métier, voire changer le matériel (juste passer un scanner Canon Canoscan de XP à Windows 7, par exemple, pour madame Michu c’est impossible). Bref cela va avoir un cout exorbitant ;
  • soit se dire tant pis je ne fais rien et tant pis pour les attaques (je frémis à l’idée de ce choix que certains vont faire : rappel le parc informatique sous XP est encore important dans bien des secteurs et infrastructures critiques, donc beaucoup connectées sur Internet).

Microsoft annonce qu’en payant très cher (voir par exemple ce lien), il est possible de bénéficier d’une protection prolongée. C’est une gestion en mode Titanic : seuls les passagers de première classe peuvent espérer embarquer dans les canots de sauvetage, les autres peuvent se noyer. Or, ce matin le Directeur technique de Microsoft sur France Inter, Journal de 07:30, index à 10 minutes 50, déclarait : “on n’arrive plus à protéger XP.” (écouter la suite tout aussi sidérante).

La question est alors : pourquoi faire payer pour un service impossible à assurer (dixit le responsable sécurité de Microsoft en France ce matin sur France Inter) ?

Cela appelle donc deux commentaires :

  • Il est vraiment temps de passer à une alternative crédible dont ne serons plus les otages et les vaches à lait, à savoir le logiciel libre. Si on doit payer, autant que ce soit à des entreprises françaises qui assurerons un soutien plus réactif, moins opaque et à un coût réduit et qui pourront assurer rapidement la migration des applications métier en quelques mois. La Gendarmerie Nationale y est parvenue brillamment, c’est donc possible et ce, sans perte de capacité opérationnelle. Il y a là une occasion en or de créer un véritable choc économique, de compétitivité et des opportunités de création de richesses, et, pour la France de redevenir un exemple (et donc un leader) éclairé en Europe. Mais pour cela, il faut du courage.
  • Espérons que l’État français ne paiera pas, comme l’Angleterre et les Pays-Bas, pour un service qui n’existe pas.

Bonne journée E.F.